4 jours de stage de croisière, Niveau 1 et 2, dans les iles anglos-normandes en Pogo 10,5.

le Parcours : Saint-Malo, Jersey Saint-Helier, Guernesey Saint-Peter, Sercq, Jersey, Chausey

Vendredi 5 septembre,10 h00 sortie des bas sablons, le port de Plaisance de Saint Malo. Avec un vent léger d’ouest et le courant de jusant qui porte au nord ouest, cela nous appuira un peu contre le vent. L’option de route est de contourner les Minquiers par l’ouest.

14 h, le vent faiblit, la mer est calme. La cardinale  nord « ouest Minquiers » passée, nous devons pousser au moteur avant la renverse . Laurent nous explique , carte en main qu’il ne faut pas trainer car le vent tombe et en se rapprochant de la côte de Jersey, les courants seront moins défavorables car plus traversiers.

Le temps est clair, nous voyons déjà Saint-Helier. c’est l’occasion de suivre l’alignement du mât du sémaphore par le bout de la jetée. Heureusement que le moteur nous aide. Nous avançons en crabe.

Le 2em jour, de belles conditions pour partir pour Guernesey. Chacun passe à la barre, «  faire du cap , mais pas trop. Regarder les penons, tout un Art ! Nous rallions Saint-Peter en 2 bords de près.

Tandis que Laurence profite de l’escale pour flâner en ville, nous ressortons dans l’après midi.  Le vent à  Viré Sud est et nous remontons vent de travers le « petit Russel » à contre-courant.   Après un exercices de Prises de ris, nous redescendons  le chenal à 13 noeuds ! Dommage pour  l’alignement, impossible à suivre : un énorme paquebot  a mouillé devant le port et masque le phare. Je n’imagine même pas cette situation de nuit dans ce chenal etroit masqué par cette masse dont on ne verrait pas les contours en plein dans le passage.

3em jours

Une navigation a vue avec alignement et  forte dérive dans « Aligante passage »  puis la percée entre Herm et Jetou. Ensuite la traversée du « grand Russel » avec des courants si forts qu ‘il faut faire  cap au sud avec l appui du moteur pour  arrivée au havre Gosselin à l’Est de Sercq.

L’arrivée par la passe du Gouliot (passage étroit entre Sercq et Brécou) est magnifique !

Débarquement en annexe et petit tour à pied jusqu’à la coupée. C’est à voir !

Tout ce programme colle parfaitement avec l’évolution du vent et du courant qui ne sont  favorables qu’à mi-journée. Vers 15 heure, nous passons l’Etac, ( ilot au sud de Sercq) un peu chahuté par la rencontre du courant et du vent ( c’est à vivre, mais pas trop longtemps !)

Toute toile dehors, rafale à 20 noeuds, la gite est importante mais ça ne va pas durer. Nous débridons un peu car si d’apparence nous ne passons pas la pointe nord ouest de Jersey, le vent doit basculer au nord ouest et nous pourrons alors longer la côte ouest de Jersey. 

le phare de Corbière approche rapidement et le courant nous emporte plein sud. Nous filons à  plus de 9 noeuds mais ça commence a mollir.

De plus, quelques Cunimbes menaçants apparaissent et le vent semble instable. Une grosse averse, nous fait sortir les cirés. Il est plus raisonnable de faire un stop a nouveau Saint-Helier plutôt que d’insister à contre-courant jusqu’à Chausey pour arriver de nuit.

Nous repartons à huit heure le lendemain ( heure du bord – et non locale insiste le skipper) Après une belle descente au largue sous gennaker et belle conditions de mer, nous abordons Chausey par la « grande entrée »  à 11 heures.

Nous avons ainsi tout le temps nécessaire pour débarquer et nous dégourdir les jambes tandis que Laurent a pris un coffre dans le Sound en attendant notre retour.

Nous repartons avant le bas pour profiter des dernieres heures de Jusant et de vent afin de rallier Saint-Malo avant la renverse.

Il était temps d’arriver, par le chenal de la Plate. Le courant devient contraire et  le vent tombe, la mer devient miroir. Observez le sillage que fait « la roche aux anglais » , la renverse porte maintenant vers la pointe du Grouin. Que de roches a connaitre, d’observations et de relations à faire entre experiences sur le « terrains » et les documents du bord» !

Enfin, une dernière manœuvre pour accoster en bout de ponton. Tout se calme, le silence s’empare de l’équipage, comme pour apprécier ces derniers moment hors du temps. 

Il est temps de se séparer et pour chacun d’entre nous de se reconnecter au monde des « terriens » !